Programme de Françoise de PANAFIEU : la sécurité

Alors que la Gare du Nord a été récemment le théâtre de violents affrontements entre bandes, le volet « prévention et sécurité » du projet de Françoise de PANAFIEU prend tout son sens... et tranche avec le laxisme des années DELANOË.

Alors que la délinquance de voie publique n’a cessé de baisser au cours des dernières années (-40,5% depuis 2002), notamment sous l’impulsion de Nicolas SARKOZY (alors Ministre de l’Intérieur), il reste encore beaucoup à faire. Principal point noir : les violences aux personnes (+11,4% en 2006).

La lutte contre la délinquance parisienne relevant du Préfet de police, Françoise de PANAFIEU s’engage à travailler étroitement avec ses services. Parce que Bertrand DELANOË a lui largement négligé cette coopération, de nombreuses incohérences minent aujourd’hui les politiques de prévention et de sécurité parisiennes.

On sera par exemple surpris d’apprendre qu’en matière de protection des équipements, 10% des effectifs sont alloués à la seule sécurité de l’Hôtel de Ville. De même, les fonctionnaires municipaux sont massivement mobilisés pour les comptes rendu de mandat du Maire actuel et ses opérations événementielles, au détriment d’autres missions... une absurdité à laquelle Françoise de PANAFIEU mettra fin.

Autre exigence de la candidate de l’UMP : la professionnalisation des agents municipaux chargés de la Tranquillité publique. Elle propose pour cela de créer une filière unique, composée de professionnels de la prévention, de la sécurité des personnes et des biens, et de la lutte contre les incivilités. Ces personnels seront placés sous l’autorité d’un Adjoint au Maire, ayant cette seule attribution.

Pour mieux endiguer l’insécurité, Françoise de PANAFIEU souhaite créer un outil de diagnostic, assurant la coordination entre tous les services municipaux. Elle s’engage également à réunir chaque trimestre le Conseil de sécurité et de prévention de la délinquance, en présence de tous les acteurs de la politique de la Ville, mais aussi de la Région Ile-de-France et des collectivités locales, créant ainsi des synergies entre les services d’urbanisme, d’équipement et de sécurité.

De plus, parce que la violence s’exerce souvent aux mêmes endroits, Françoise de PANAFIEU veut cibler les politiques de prévention de la Ville de Paris, en mettent en place des dispositifs spécifiques, comme la vidéosurveillance. Dans certains quartiers, ces dispositifs seront placés sous l’autorité directe de l’Adjoint en charge de la tranquillité publique.

De même, la candidate de l’UMP s’engage à généraliser la formation des personnels des mairies d’arrondissements et des centres d’action sociale. Elle ne concerne en effet aujourd’hui que neuf arrondissements... tous gérés par la gauche : une injustice scandaleuse !

Pour remédier aux lenteurs administratives de Paris, qui est à la fois ville et département, Françoise de PANAFIEU promet d’établir un partage clair des compétences de prévention et sécurité. Le Préfet de Police sera uniquement en charge de la police judiciaire, du maintien de l’ordre, de la lutte contre la délinquance et de la sûreté des institutions. Le Mairie de Paris gèrera quant à lui la police de la salubrité, de la circulation et du stationnement.

Au niveau local, Françoise de PANAFIEU veut favoriser la décentralisation d’un certain nombre de missions, au profit des maires d’arrondissements, plus aux faits des problèmes locaux. Cela favorisera notamment la prise en compte des habitants et des commerçants. Les maires d’arrondissements se verront aussi confier des missions de médiation. Ils gèreront par exemple les conflits de voisinage, les signalements de nuisances ou les problèmes sociaux.

Les contrats locaux d’arrondissement seront quant à eux totalement révisés, sous la forme de « contrats d’objectifs », alliant moyens, évaluation et publication des résultats.

S’agissant des victimes, Françoise de PANAFIEU s’engage à implanter un service d’accompagnement dans les démarches, dans chaque arrondissement. Elle mettra également en place le « schéma départemental d’aide aux victimes », toujours inexistant à Paris.

En conclusion, ce projet, à la fois global et soucieux des problématiques locales, fait preuve de fermeté et de réalisme. Il vise à améliorer la coopération entre tous les services de prévention et de sécurité de Paris. Il prend enfin mieux en compte les victimes : une rupture avec l’ère DELANOË.

Posté par : Louis BAPTISTE

Comments

[maxlamenace]

Effectivement, il ne faut pas avoir peur de parler d'insécurité. Il ne faut pas avoir peur d'essayer de traiter le problème.
Je salue votre approche radicalement différente de ce qui se fait actuellement (l'équipe en place préfère ignorer le problème, ou jouer la politique du "pas nous pas nous" en rejetant la faute sur la préfecture...).
Je vois que vous n'avez pas de tabou, que vous osez parler de prévention et de répression. Une réelle avancée par rapport à l'existant.